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Richard Jules Homéos (Second modèle)
France Version française
Photos by text by . Last update 2015-12-20 par Michel Rochevalier.

Manufactured or assembled in France from 1920 to 1927.
Index of rarity in France: Rare (among non-specialized garage sales)
Inventory number: 6209

See the complete technical specifications

Chronology of cameras Richard Jules 

Félix Richard was born in Lyon in 1809 from an old family of silk producers. He became a precision instrument maker and optician on Quai Saint-Antoine. In 1855, he moved to Paris and led a significant industry manufacturing barometers and pressure gauges. He served as a member of the government in 1870 and as the mayor of the 19th arrondissement. However, he neglected his business, and upon his death on July 14, 1876, his company was burdened with debt.
Félix-Max and Jules took over the company under the name Richard Frères (hence the acronym "RF"). In 1888, their brother Georges joined them until 1891. Jules then bought out his brothers' shares but retained the company name. Jules passed away at the age of 82 on June 18, 1930, holding the title of Commander of the Legion d'Honneur, a well-deserved recognition for his industrial activities, involvement in stereoscopy, and the establishment of an apprenticeship school.

As a passionate photographer, Jules Richard constructed a revolutionary stereoscopic camera in 1893. He was the first to understand the necessity of having lenses spaced apart to recreate a perspective that "renders the image in true size with depth." Another innovation was his adoption of a tiny format for the time, 4 cm by 4 cm, while the average amateur regularly used 13 cm by 18 cm.
Advocating for the small format, which was commercially successful, Jules nonetheless offered a series of Homéoscope cameras (1895-1904) to satisfy his friends and provide them with a high-quality camera in their preferred format, available in 8 cm by 9 cm and 6 cm by 6.5 cm, with or without a magazine, but in very limited quantities. Despite its initial simplicity, the Vérascope was an expensive camera due to its precision craftsmanship. To popularize stereoscopy in his favored format, Jules Richard introduced the Glyphoscope in 1905. Interestingly, three models were offered with the same technical specifications. In 1908, a special model for film packs was released. In 1927, a 6 cm by 13 cm model was introduced, which would have slow speeds by 1930. The façade of the Glyphoscope was detachable, allowing it to be used as a viewer.
In 1905, to satisfy the members of the Stéréo-Club de France, he offered a Vérascope in a 7 cm by 13 cm format, the maximum allowed by the interocular distance. Price and competition would reduce the sales of these models, but various increasingly sophisticated variants were still offered. A simplified model was presented in 1923, and in 1928, the Vérascope adopted the 6 cm by 13 cm format. In 1913, Jules patented the Homéos, the first stereoscopic camera using 35 mm cine film, but it was not available for purchase until 1920. He reaffirmed his interest in the small format, with the resulting images measuring 18 mm by 24 mm.
In 1931, the Stéréa 6 cm by 13 cm was offered in two versions, varnished wood or metal, but with the same technical specifications. Positioned between the Vérascope and the Glyphoscope, they entered a crowded market. In 1939, the Vérascope 40 was patented, using 35 mm film with a new image format, 24 mm by 30 mm, which would remain distinctly French. This modern camera was distributed in the USA by the Bush company.

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Not yet translated into English

L'Homéos doit son nom à un mot grec signifiant "semblable". Le goût de Jules Richard pour le monde antique nous a valu bon nombre de désignations savoureuses.

Les brevets concernant l'Homéos sont co-signés de Richard et de Colardeau, un des meilleurs théoriciens de la stéréoscopie de son époque, auteur d'un ouvrage qui fait encore référence.

Le premier brevet est déposé le 29 septembre 1913, mais le modèle réalisé est surtout proche de l'additif du 23 décembre 1914.

La période n'était guère propice à la naissance d'un appareil aussi novateur et il faudra attendre 1920 pour le voir apparaître au catalogue.

C'est le premier appareil stéréoscopique à faire usage du film ciné de 35 mm. Le format d'image est celui du cinéma, 19 x 24 mm, soit quatre perforations. L'écartement des objectifs est de 57 mm (soit 12 perforations = 3 images) et l'avancement est régulier, huit perforations à chaque fois, comme en 24 x 36. Cette disposition permet de n'avoir aucune perte de film, sauf une image vierge au début et une à la fin. Ce même principe sera repris dans les appareils stéréos américains des années 50, mais avec une image de cinq perforations de large.

A l'époque, pas de cartouche 135, et Richard va prendre un brevet (18 octobre 1913) pour une bobine métallique de précision. Sur cette bobine venait 1,15 m de film (soit 25 couples), avec une amorce de papier noir non perforée au début et à la fin. La sacoche de l'Homéos pouvait recevoir 14 de ces bobines, ce qui devait être suffisant pour le week end, en ces temps les RTT n'existaient pas...

Pour la prise de vue, le film est appuyé contre une plaque de verre (que l'on peut facilement extraire pour nettoyage ou pour remplacement) par un presse-film métallique légèrement embossé. Lors de l'avancement du film, le presse-film s'écarte automatiquement, actionné par une came solidaire d'un disque assurant que la roue dentée fasse exactement un tour et se bloquant à chaque révolution.

L'obturateur est très semblable à celui des Vérascope de l'époque. On dispose de Pose et Instantané, vitesses variables avec neufs repères (entre 1/15 et 1/150 d'après les catalogues), diaphragmes à trous sur une languette métallique passant entre les lentilles de deux minuscules Tessar Zeiss-Krauss de 28 mm de focale. Pour assurer le positionnement précis des ouvertures, une espèce de râteau articulé maintient un téton aux valeurs 4,5 – 6,3 – 8 – 10 – 20.

L'avancement du film se fait par un bouton entraînant la bobine réceptrice. Tant que l'amorce non perforée défile, la roue dentée ne tourne pas, et elle ne peut se bloquer que quand le film est en place, ce qui donne une mise en place de la première vue entièrement automatique. Il en est de même à la fin du film, et il n'y a aucun risque d'exposer l'amorce en croyant photographier, même si l'on n'a pas remis le compteur à zéro au départ.

Toute la partie portant l'obturateur s'enlève, comme sur le Glyphoscope, mais ici, il n'est pas possible d'utiliser l'appareil comme stéréoscope : d'une part les objectifs sont très petits, et d'autre part leur écartement est trop réduit.

Pour le nettoyage, on peut enlever instantanément la lame des diaphragmes et les objectifs qui sont maintenus en position par deux petits verrous. Les trois derniers chiffres des numéros sont reportés à la pointe pour éviter de les intervertir au remontage.

Pour la visée, on dispose de deux viseurs de Galilée pliants, un sur le côté et un sur le dessus, ce dernier pouvant coulisser, sans doute en fonction de la longueur du nez de l'utilisateur.

Deux lentilles, montées sur une glissière, permettent la prise de vue à 50 centimètres.

Deux petits crochets reçoivent, comme sur certains Vérascope, des accessoires, comme le Cunctator ou un dispositif pour déclencheur souple.

Aux extrémités du boîtier, deux verrous solidarisent parfaitement la partie mécanique et l'enveloppe, et lors de l'ouverture, ils poussent le dessus pour en faciliter l'extraction.

Un trou pour une broche maison et un niveau à bulle complètent cet appareil vraiment étonnant.

On peut penser que c'est l’œuvre d'un passionné plus que d'un financier, et Jules a certainement puisé dans les ressources de son usine pour s'offrir ce petit plaisir... Ce ne sont pas les collectionneurs qui lui en tiendront rigueur !

Richard Jules Homéos



Richard Jules Homéos

Richard Jules Homéos

Richard Jules Homéos



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